Supplicie-moi de Plaisir sous les étamines des lueurs et de l’ombre
Le vin de l’été s’écoule parmi les brumes du silence,
tandis que les duchés des nuages se prosternent
devant les étraves du Soleil, le tonnerre ne gronde plus
dessus les bocages, et les vallons.
tandis que les duchés des nuages se prosternent
devant les étraves du Soleil, le tonnerre ne gronde plus
dessus les bocages, et les vallons.
Je chemine vers Toi, ma Divine, ma Sirène,
toi que j’ai rencontrée en ma forêt,
alors que tu errais, sanglée de magnificence,
adossée contre la cathédrale de clarté,
toi que j’ai rencontrée en ma forêt,
alors que tu errais, sanglée de magnificence,
adossée contre la cathédrale de clarté,
ma robe de lin flottait parmi la cavatine du vent,
je t’ai emmenée en ma borde,
tu t’es restaurée, et tu as déposé sur l’autel de mes lèvres
pour me remercier l’offrande d’un baiser,
je t’ai emmenée en ma borde,
tu t’es restaurée, et tu as déposé sur l’autel de mes lèvres
pour me remercier l’offrande d’un baiser,
soudain, rendue farouche, tu m’as prise par le bras,
tu m’as guidée vers ma couche d’ivoire,
tu as effeuillé les strophes de mes vêtements,
tu as de fait de même,
tu m’as guidée vers ma couche d’ivoire,
tu as effeuillé les strophes de mes vêtements,
tu as de fait de même,
et, avec pour seuls témoins la Nature et l’Univers,
tu m’as fait découvrir le continent de ma Grâce,
et le calice de ma Jouissance,
depuis lors, je suis devenue Tienne,
tu m’as fait découvrir le continent de ma Grâce,
et le calice de ma Jouissance,
depuis lors, je suis devenue Tienne,
et je viens te voir chaque jour en ta chambre au Mans.
Arrache le carcan de mes habits, car
mon corps de Grâce se cambre à l’annonce de tes paumes,
prends-moi sans cesse, supplicie-moi de Plaisir,
Arrache le carcan de mes habits, car
mon corps de Grâce se cambre à l’annonce de tes paumes,
prends-moi sans cesse, supplicie-moi de Plaisir,
sous les étamines des lueurs, et de l'ombre.
Les hirondelles planent dans la livrée de l’aube,
derrière les rideaux des sylves,
sous les candélabres des saisons,
Les hirondelles planent dans la livrée de l’aube,
derrière les rideaux des sylves,
sous les candélabres des saisons,
les haubans de ma chevelure d’ébène, et
mon visage aux traits réguliers, me murmurent
l’exquisité de ma Splendeur. A mon arrivée, enlace-moi
en robe de nudité comme toi, romps les sceaux du silence,
mon visage aux traits réguliers, me murmurent
l’exquisité de ma Splendeur. A mon arrivée, enlace-moi
en robe de nudité comme toi, romps les sceaux du silence,
adoube-moi de ta délicatesse, goûte les cerises de mes seins,
possède-moi, je sangloterai des cantiques de ruts,
bois la source de ma sève, recommence à l’infini,
et bénis le génie ardent de ma Chair. Je l’exige !
possède-moi, je sangloterai des cantiques de ruts,
bois la source de ma sève, recommence à l’infini,
et bénis le génie ardent de ma Chair. Je l’exige !
Sophie Rivière